Une lente dérive
La non-maîtrise de l’orthographe est un fléau majeur dans les entreprises. Comme dans la vie quotidienne.
Il faut dire que l’écrit est partout. Quels que soient les échanges.
Avec les textos, réseaux sociaux, et autres moyens de communication digitaux, la tendance est au laisser-aller. Sans parler de ce que j’appelle l’envahissement de “l’anglais, pour faire joli”.
Or, beaucoup d’organisations investissent dans des coachs pour relever le niveau.
Alors, comment expliquer cette lente dérive?
Tous les prétextes sont bons
En fait, il y a une contradiction entre, d’un côté, la prise de conscience par les dirigeants, que la maîtrise des fondamentaux de l’orthographe participe de la crédibilité de l’entreprise, à travers celui ou celle qui écrit, et de l’autre, ces mêmes dirigeants qui entretiennent l’appauvrissement du langage écrit, en allant au plus simple dans leurs propres écrits.
Et tous les prétextes sont bons pour justifier cette flemme.
Le premier étant: “ça va plus vite!” ou “Je n’ai pas le temps de me relire” ou “C’est le sens de l’histoire”.
3 exemples de capitulation
1- “Je te reviens” au lieu de “Je reviens vers toi”
2- “Je vous partage ce document” à la place de “Je partage ce document avec vous”
3- “C’est de cela dont je parle” au lieu de “C’est de cela que je parle” ou “C’est cela dont je parle”
(voir mes astuces ici)
Assumer ses responsabilités
Avant d’allouer des budgets importants dans la formation, pour une remise à niveau en orthographe, en grammaire ou en syntaxe, les dirigeants, managers, DRH devraient déjà balayer devant leur porte.
En s’engageant personnellement à la vigilance dans leurs propres écrits.
Une question d’exemplarité pour eux, et d’image pour leur entreprise!