A l’occasion de la Fête de la Musique, je braque les projecteurs dans le rétroviseur, avec des souvenirs de rencontres et des anecdotes croustillantes…

> Lionel Richie: gentillesse et humilité
Je l’ai interviewé à plusieurs reprises. A chaque fois, la même simplicité. Il m’a même invité à Los Angeles. « C’est facile à trouver, j’habite au milieu du golf! » m’a-t-il dit.  J’ai intérêt à apprendre à taper des balles, si je ne veux pas être ridicule!

> Mylène Farmer: improbable interview
On m’avait prévenu qu’elle était spéciale et je n’ai pas été déçu.
Que ce soient pour des questions ouvertes ou fermées, elle répondait uniquement par « oui », « non », « peut-être », « ça dépend »… Un peu court pour un échange qui doit durer une heure. Un bel entraînement aux aléas du direct!

> Calogero: l’ascenseur du succès
Lorsqu’il m’a accordé une interview pour mon concept “Des Chiffres et des êtres” sur Europe 1, on a forcément parlé du tube “En apesanteur”. Et derrière ce titre, il y a deux anecdotes. Au-delà des rencontres inattendues dans un ascenseur, lesquelles peuvent déboucher sur des histoires d’amour, il y a un souvenir personnel. Calogero a été facteur à l’hôpital d’Echirolles, près de Grenoble. Et comment allait-il d’étages en étages pour distribuer le courrier aux divers services? En ascenseur! CQFD!

> Phil Collins: majestueux et fragile
Voilà un grand monsieur de la musique qui a toujours été humble. C’est l’apanage des vraies stars. Un jour, il m’avoua qu’un mauvais ostéopathe avait provoqué chez lui une mini paralysie de sa main. Du coup, il avait dû scotcher sa baguette à sa main pour jouer de la batterie. Moralité: ne vous faites pas manipuler par n’importe qui.

> Enrique Iglesias: un grand charmeur
Contact très facile avec le fils de Julio, même s’il m’a regardé de haut. Facile, vous me direz, quand on fait 193 cm! On a même parlé de Peñiscola, la région d’origine de mon père, où la famille Iglesias possède des hôtels.

> Pascal Obispo: sympa et dispo
Il est réputé pas facile. Il a toujours été adorable avec moi. Une fois, je lui ai demandé de participer à un pilote d’émission. Il accepta tout de suite. D’autres auraient décliné, car l’interview n’était pas diffusée.

> Zazie: follement délirante
Elle a beaucoup d’humour et sait vraiment jouer avec les mots. Je vous conseille de (re)découvrir son titre « Rue de la Paix », extrêmement subtil. J’ai le souvenir d’un fou-rire difficile à maîtriser. Voilà quelqu’un que j’aimerais bien revoir.

> Elton John: iconique et magique
J’étais très impressionné. Avoir Elton face à soi, forcément, ça fait quelque chose. Et cela me rappela le tournage de “I’m still standing” sur la Croisette à Cannes. Je faisais partie des fans de la star agglutinés devant le Carlton. Un moment très chaleureux avec lui, qui me confirme ce que j’ai toujours pensé: “plus ce sont de grandes stars, plus elles sont simples”.

> Cher: rendez-vous au Crazy Horse
Lieu inattendu pour une rencontre professionnelle! Elle fut tout sauf lisse, contrairement à son visage. Quant à Christina Aguilera que j’interviewais avec elle, elle fut fade et sans intérêt. On ne s’improvise pas diva, comme ça!

> Johnny Hallyday: une rencontre musclée
Il m’avait reçu chez lui, Villa Molitor. On sympathisa très vite. Et je fus très honoré quand il me proposa de faire une séance de muscu avec lui. Mais je n’y croyais pas trop. Erreur, le lendemain, il m’attendait avec une boîte de protéine! Le grand Johnny.

> Robbie Williams: une belle surprise
C’est fou comme on peut se faire des idées. Je l’imaginais arrogant et imbu de lui-même. Il me reçut chez lui à Londres et se révéla simple et sympathique. Une fois sur sa terrasse, il me montra du doigt un appartement en face. « C’est chez Grâce Jones » me dit-il. Du beau voisinage!

> Céline Dion: rencontre avec René
Elle avait l’habitude de recevoir au Bristol où elle avait ses habitudes. Dans sa suite, discret, au fond, René veillait. Et alors que l’interview touchait à sa fin, l’attachée de presse m’interrompit brutalement. « C’est fini » me dit-elle! « Laissez-le terminer de poser sa question » lui rétorqua Céline. Je n’ai jamais oublié. Du coup, la voir aujourd’hui désemparée, me touche.

> Patrick Hernandez et Jean Schulteis: le talent existe en plusieurs tailles
L’un est petit, l’autre grand. Mais, à eux deux, ils sont immenses. Et quelle émotion que ma rencontre avec ses deux grandes stars des années 80. Le premier, interprète du mythique “Born to be alive”, vit des droits de ce tube planétaire depuis 1979. Chapeau l’artiste! Quant au second, Jean Schulteis, il a commis ce fameux tube en tant que chanteur. Mais, saviez-vous que c’est un formidable musicien, qui a accompagné de nombreuses stars au piano?